dimanche 31 juillet 2022

Solitude

Et si la plus grande peur de l’humain était la solitude ?


J’ai eu un vécu où je me suis rendue compte que tout ce que je percevais avec mes sens n’était qu’une projection, une projection qui venait de moi, et que ce n’était que cela.


Ce qui est le plus souffrant, c’est qu’on a l’impression d’être seul.


Et c’est probablement pourquoi l’on pense autant, pour combler cette sensation de solitude.

Certains allument même la télé en bruit de fond pour avoir encore moins l’impression d’être seul ou s’entourent en permanence de beaucoup de monde.

La pensée réfléchie nous donne une sensation de communication, de dialogue avec quelqu’un…


Mais il arrive que l’on se lasse de tout ce bruit car on s’y perd soi-même, on ne trouve plus de sens à la vie,…


On diminue alors les bruits « extérieurs » mais il reste toujours le bruit intérieur des pensées. En l’observant, on va se rendre compte que ces pensées sont sans intérêt, que l’on ressasse toujours les mêmes histoires, qu’elles commercent avec le passé grâce à la mémoire et n’apportent rien de nouveau. Les pensées projectives nous font imaginer le futur en fonction de nos peurs et de nos désirs, hérités du passé. Nous nous rendons de plus en plus compte que nous tournons en rond, qu’il n’y a rien de nouveau et une révolte commence à pointer le bout de son nez. Cette révolte est nécessaire il me semble pour trouver la force de faire le tri des pensées sachant que cela fait de la place au vide, à la solitude.


Quand les croyances diminuent, que le rythme des pensées s’apaise, le silence est inconfortable mais, miracle, quand on s’interiorise, une autre communication mentale prend place : avec un ajusteur de pensées !


 C’est perturbant parce qu’on ne sait pas qui c’est mais c’est aussi rassurant car on ne se sent pas seul et lâcher la pensée réfléchie fait moins peur.

Tel que je le vois aujourd’hui, l’ajusteur de pensées, cher aux personnes qui cheminent dans le supramental, n’est qu’un concept mental créé pour rassurer.

La conscience Supramentale que j’ai expérimentée est une conscience claire, intelligente. Le retour dans la conscience ordinaire qui est notre lot quotidien m’a montré combien nous vivons dans un brouillard dû aux mémoires, émotions, pensées, qui nous voilent la réalité.

Ce qui m’amène à voir l’ajusteur de pensées comme une supercherie c’est que lorsque je m’intériorise pour avoir une réponse par rapport à une situation, je me rends compte que je le savais déjà, mais que je ne l’avais pas conscientisé.

L’ajusteur de pensées, c’est moi !

C’est comme un paysage de brousse composé de quelques arbustes invisibles car les broussailles ne permettent pas de les voir. Quand on débroussaille, on prend conscience de la présence des arbustes et on se rend compte qu’ils ont toujours été là, d’où ce sentiment de l’avoir toujours su.

Le passage de la conscience ordinaire à la conscience supramentale m’apparaît donc comme un debroussaillage : prendre conscience des pensées, cesser la pensée réfléchie, laisser passer les pensées liées aux mémoires, passées et futures, sans interagir,…



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