jeudi 14 avril 2022

Supramental 3



 Le mental ordinaire est une expérience pour ressentir des émotions, malheureusement c’est souffrant car on est voilé, on a une compréhension limitée qui permet justement les émotions. Ces émotions nous ont fait fabriquer un lourd bagage mémoriel qui nous étouffe de pensées en retour car il est associé à de nombreux stimulus. 

A un certain point dans notre vie, n’importe quel évènement, un rayon de soleil, une goutte de pluie, un bruit, une odeur, vont réveiller une mémoire liée à une situation émotionnelle dans laquelle il y avait la même odeur par exemple. Donc des pensées mémorielles vont affluer sans arrêt.

On a perdu toute liberté car les pensées décident pour nous, nous emmènent là où on ne veut pas aller, dans toujours plus de réactions, toujours plus d’émotions, toujours plus de souffrance. Le voile s’épaissit, l’ignorance aussi.

C’est la condition humaine, on tourne en rond, dans une spirale descendante que certains appellent l’involution.


Explorer nos modes de fonctionnement, les décortiquer pour nous en libérer, amener toujours plus de compréhension dans tout ce qu’on vit en observant, permet de trancher notre affinité avec les mémoires émotionnelles concernées. 


Au début, on comprend après la réaction, puis pendant la réaction, puis avant donc pas de réaction. Puis les situations récurrentes pour lesquelles on a compris ce qui en était la cause arrêtent de se produire ou se produisent de plus en plus rarement.


Qu’est-ce que cache l’émotion face à une situation ?A quoi elle nous renvoie en nous, qu’est-ce qu’elle nous apprend sur nous ? Et ce sont des couches multiples qui sont à soulever.


Avec les élections en ce moment, il y a une peur d’aller vers toujours moins de liberté. 

Ce qui me renvoie à ma condition où j’ai peur de partir refaire ma vie dans un pays plus libre si tant est que cela existe encore. 

Mais si je creuse encore, il y a la peur de perdre une certaine liberté en habitant le mental supérieur. 


Et il est bon d’examiner de quelle liberté on parle. De quoi sommes-nous plus libres dans le mental ordinaire par rapport au supramental ?


Avec le mental ordinaire, on est très focalisé sur un point, c’est la projection de conscience. Cela ne nous permet pas de voir la totalité du tableau et nous prenons des décisions à partir d’une information partielle donc ces décisions ne sont pas justes et créent des problèmes. 


On a une illusion de libre arbitre qu’il convient de pourfendre. Tant qu’on est dans la réaction, on ne décide de rien et on regrette après coup notre réaction. 


Sommes-nous libres dans le domaine de la pensée ? Essayons donc de nous défaire du refrain d’une chanson qui tourne en continu dans « notre tête ». 


De quelle liberté parlons nous quand nous remarquons qu’il est impossible d’être sans pensées mais surtout que nous sommes entraînés par elles, même quand nous souhaitons méditer. Rappelons-nous que la méditation, ce n’est pas être sans pensées, c’est sans cesse revenir à soi quand des pensées nous entraînent dans leur sillage. Avons-nous la liberté d’être sans pensées ? Non. 


De quoi sommes-nous libres dans le mental ordinaire ? La seule marge de manœuvre que je vois, c’est de réaliser que nous ne sommes pas libres, que nous sommes esclaves de « nos » pensées.














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