samedi 25 février 2023

Bilan un mois après la lune de miel

 Le 17 janvier, j’ai vécu deux jours d’éveil. A peu près un mois après, je fais un bilan.

Je pensais que ce vécu était sensé revenir sous forme d’aller-retours. Ce n’est pas le cas. Cela s’est reproduit une seule fois pendant un rêve nocturne et cela m’a réveillée. Je note d’ailleurs que cet éveil dans notre contexte terrestre ne m’a pas « réveillée ».


Je croyais que les éveillés étaient en permanence dans ce vécu d’éveil impersonnel que j’ai eu pendant deux jours mais les quelques uns qui communiquent sur le sujet reconnaissent que ce n’est pas le cas. 

Ce premier vécu d’éveil est appelé la lune de miel parce qu’il est très intense et cela ne semble pas se reproduire ensuite, en tous cas pas pour ceux qui communiquent à ce sujet. Il est vrai que pendant ce vécu d’éveil impersonnel, il n’y avait pas d’émotions car il n’y avait vraiment plus quelqu’un pour en expérimenter. 

Tous les éveillés que j’ai lus ou écoutés disent qu’ils sont impersonnels mais reconnaissent qu’ils ont encore des émotions et je ne vois pas comment ce serait possible s’ils étaient dans le vécu impersonnel de la lune de miel. Peut-être n’avons nous pas la même définition du mot impersonnel.


Il n’y a pas vraiment eu de révolution dans mon vécu mais petit à petit, je remarque que des choses changent :

  • Il semble que je projette moins mes névroses sur les autres. Je redécouvre des personnes proches qui avaient un talent certain pour appuyer sur tous les boutons qui me faisaient réagir. Je les trouve maintenant adorables et on a des discussions intéressantes.
  • Je fais moins une affaire personnelle de ce qui se passe. Par exemple, j’avais un élève qui s’agitait pendant les cours et je pensais qu’il s’ennuyait et qu’il fallait que je modifie ma façon de faire cours. La dernière fois que je l’ai revu, il m’est venu à l’idée que son agitation pouvait être liée à un mal de dos, ce qu’il m’a confirmé, il fait du piano et il souffre du dos depuis longtemps à devoir rester le dos bien droit pendant de longues périodes.
  • Ma façon de relationner avec les autres change. Par exemple, j’avais tendance à faire les 4 volontés de mon chien qui demande à sortir toutes les 10 minutes, qui réclame ses repas avec 2 heures d’avance, qui gémit pendant des heures pour qu’on joue avec lui même si on a déjà joué avec lui. J’ai arrêté de faire ses 4 volontés, j’ai pris conscience que cela n’avait pas de sens. J’ai cessé de me sacrifier déraisonnablement pour être aimée ou pour avoir l’air d’être une bonne personne. Et là, ce sont des schémas d’enfance, des peurs, des conditionnements, des croyances qui ne sont manifestement plus là ou moins actifs. Dans le même genre, j’ai toujours mal supporté d’avoir à me répéter, le schéma du manque d’écoute s’activant. Maintenant, ça me fait rire quand ça arrive.
  • Il y a moins de jugement. Je qualifie moins les événements de bons ou mauvais et, du coup, cela n’enclenche pas le processus émotionnel.
  • Je m’identifie moins aux émotions quand il y en a. Récemment, il y a eu un événement exceptionnel qui a fait monter une énorme colère. J’ai regardé cette colère et j’ai eu une curiosité. J’ai eu envie de la vivre, de plonger dedans pour la vivre intensément. Il n’y avait pas ou peu de jugement ou de culpabilité. La colère est très vite retombée car je ne l’ai pas nourrie et j’ai vécu cette colère comme jamais je n’en avais vécue une. C’était presque jouissif. C’était comme si j’avais fait une sorte de tour de manège. Et j’ai éclaté de rire dès que ça s’est terminé.
  • J’ai une lecture différente des événements. Par exemple, quelqu’un me racontait récemment une situation qu’il vivait et qu’il trouvait injuste. Et, en moi, il est venu que c’était seulement apparemment injuste.
  • Avant, il y avait comme un bruit de fond de dépression quasi permanent en moi. Cela fait bien une dizaine de jours que j’expérimente une certaine joie du coeur, un plaisir d’être. Je le remarque surtout quand je viens de passer un moment à cogiter, il y a un certain ras-le-bol d’être dans le mental et une envie de me poser en moi. Et là, cette joie douce apparaît. J’ai l’impression d’avoir le sourire aux lèvres en permanence.


Il y a eu deux sortes de vécus en lien avec l’éveil.


Dans le premier qui s’est reproduit trois fois ces derniers mois, pour une durée de l’ordre de la journée en moyenne, il a été vu que tous les phénomènes sont transitoires y compris mon incarnation. C’est ce vécu qui m’a fait dire que je suis dans ce monde mais pas de ce monde.


Dans le deuxième vécu, de 2 jours, il n’y avait plus quelqu’un, plus de séparation, il n’y avait que ce qui est. Après coup, j’ai eu le sentiment d’être dans ma propre dimension individuelle et, comme elle est infinie, qu’il n’y a pas deux, c’était impersonnel. C’est ce vécu qui m’a fait dire que tout est accompli.


Donc, de façon paradoxale, à la fois les phénomènes ne sont pas moi car ils sont transitoires et qu’ils apparaissent dans ma conscience (donc en tant qu’objets) et, en même temps, ils sont moi, conscience, car tout est conscience, il n’y a rien d’autre.



mercredi 8 février 2023

Changement de paradigme ?

Pendant les 2 jours d’éveil vécu récemment, il a été vu qu’en apparence rien ne changeait, que je fonctionnais toujours de la même façon, par habitude. Certaines habitudes ont d’ailleurs été questionnées. Je m’arrêtais au milieu d’un geste habituel que je remettais en question. Il y avait des raisons qui me semblaient alors absurdes mais je pouvais aussi en voir d’autres qui justifiaient de continuer à faire ce geste alors je continuais.

J’ai énormément l’habitude d’analyser, il y a une volonté de tout comprendre. Mais il est vu de plus en plus que les analyses reposent, en grande partie, sur des interprétations.


Il m’est venu à l’idée de fonctionner davantage avec le savoir instantané, intuitif, car, si j’en prends l’habitude, il y a des chances, peut-être, que cela se poursuive dans l’éveil.


Ce matin, en ouvrant mes volets, je vois une perruche verte sauvage voler devant ma fenêtre.  D’habitude, je ne les vois que sur la côte, pas chez-moi, on est un peu dans l’arrière-pays. Et, tout de suite, j’analyse et je me raconte une histoire d’hiver plus chaud ou de manque de nourriture sur la côte qui pourraient justifier leur présence chez-moi. 


Mais, je me souviens de ma volonté de développer l’habitude de recourir au savoir instantané. 


Donc, je pose la question, je me détends et je reste tranquille sans y réfléchir. 


Ce qui me vient à l’idée c’est, est-ce que je veux une réponse réelle ou une réponse liée à la manifestation ? Par réflexe, je choisis une réponse liée à la manifestation pour, peut-être, avoir confirmation de mes hypothèses réfléchies. 


Et là, il me vient qu’on s’en moque de la raison liée la manifestation car ce n’est qu’un film. Et ensuite, il me vient que je vois des perruches parce que… j’ai envie d’en voir ! 


Ça c’est vrai, à chaque fois que je vais sur la côte et que j’en vois, je suis émerveillée : elles sont toutes vertes avec un bec jaune et suffisamment grandes pour avoir l’allure d’un petit perroquet.


Il est de plus en plus évident que ce que je vis EST ce que je veux réellement, lié aux désirs, aux peurs et aux croyances limitantes.

Réfléchir ou ne pas réfléchir

Il n’est pas nécessaire de réfléchir pour faire quoi que ce soit. Même pour faire un exercice de physique, la réflexion n’est pas nécessaire...