jeudi 25 novembre 2021

Nuit noire de l’âme (2)

 Je viens de relire mon dernier article sur la nuit de l’âme : 11 ans déjà !

Je suis sortie de cette période depuis presqu’un an et il m’a fallu du temps pour réaliser, comprendre, conscientiser, mettre des mots sur ce qui s’était passé.

Antérieurement à cette nuit de l’âme, j’avais vécu des aperçus d’éveil sur une période de quelques mois. Puis, ces aperçus se sont espacés de plus en plus jusqu’à disparaître de mon vécu. 

« Oh Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ! ». C’est ce que disait Saint Jean de La Croix et cela résumait bien mon sentiment quand les aperçus de conscience pure se sont arrêtés. Et la nuit de l’âme a commencé…

Les aperçus de conscience pure sont comme une lumière qui vient éclairer un sous-sol sombre dans lequel on ne va jamais. Et ce sous-sol sombre, c’est toutes les blessures non guéries que l’on a accumulées, que l’on n’a pas pu regarder en face jusque là. 

Ce fut d’abord des blessures liées à ma vie du moment avec les personnes qui m’entouraient, puis des blessures de plus en plus anciennes. Il pouvait y avoir des situations déclenchantes qui rappelaient ces mémoires de blessures similaires et ma réaction était alors disproportionnée par rapport à la situation déclenchante car je réagissais à la somme des mémoires similaires. J’étais hypersensible.

Parfois, je n’avais pas la perception d’une situation déclenchante même subtile et les mémoires semblaient apparaître dans mon mental comme des bulles d’air qui remontent à la surface de l’eau. Deux ans avant la fin de cette nuit noire (fin 2018), les mémoires douloureuses se sont mises à remonter à la surface de ma conscience à longueur de journée (et de nuit lorsque j’étais réveillée). Les mémoires qui remontaient le plus à la surface étaient liées à la souffrance des femmes depuis des millénaires du fait de la domination des hommes et de cette société patriarcale. J’éprouvais beaucoup de rancoeur vis à vis des hommes. Le mental s’est mis à tourner en rond et j’ai sombré dans la dépression. J’ai consulté un psychiatre mais je n’ai pas pris d’antidépresseurs. Ces quelques séances m’ont fait réaliser que la solution ne pouvait venir que de moi et m’ont donné l’élan de me reprendre en main. J’ai aussi compris que la solution ne pouvait pas être horizontale, c’est à dire qu’elle ne pouvait pas être mentale. C’est comme si la dimension mentale était uniquement sur un plan horizontal, j’avais besoin de trouver une solution verticale mais ma vibration du moment ne favorisait pas le retour à la conscience pure.

J’ai utilisé des synergies d’huiles essentielles, de cristaux, de fleurs de Bach, d’encens, de musiques, de gemmotherapie, de reiki, de plantes prélevées fraîches dans mon jardin,… le tout sélectionné intuitivement. J’ai la chance de ressentir lorsqu’un remède est bon pour moi : mon corps se met à vibrer de suite apres l’utilisation externe ou interne. Tous ces remèdes ont augmenté mon niveau d’énergie qui était tombé bien bas. La créativité a aussi joué un rôle car elle laissait la part belle à l’intériorisation. J’ai créé des élixirs floraux avec des fleurs prélevées dans la nature (après m’être assurée que ces fleurs n’étaient pas toxiques). J’y rajoutai un cristal et un coquillage pour l’onde de forme, en laissant l’intuition guider ma main ou mon oeil. Souvent, c’est une fleur qui s’imposait d’abord à moi dans mes pensées jusqu’à ce que je me décide à réaliser l’élixir. J’attendais un jour de beau temps. La pierre et le coquillage se rajoutaient ensuite. J’allais de mieux en mieux mais ce n’était pas fini.

Le premier confinement est arrivé et je me suis lancée dans la culture d’un potager (Mars 2020). Mettre les mains dans la terre a été une thérapie en soi, littéralement ! Mon niveau d’énergie a continué à remonter, le jardin etait devenu mon refuge. Dès que j’étais perturbée, j’allais mettre les mains dans la terre et la pression de l’insatisfaction diminuait.

Le 26 décembre 2020, au retour d’un séjour dans la famille à l’occasion des fêtes de Noël, j’ai réalisé que les mémoires de souffrances du collectif féminin que je portais m’avaient quitté. Je n’avais rien fait consciemment pour cela, c’était probablement le résultat de l’élévation des énergies ambiantes du 21 décembre 2020.

La colère m’a quitté à ce moment là et je suis sortie de cette nuit noire de l’âme. Je pouvais de nouveau parler à un homme sans rancoeur ni méfiance. J’ai le sentiment d’avoir contribué à guérir des souffrances collectives de femmes, souffrances accumulées depuis des millénaires.

Il est resté une hypersensibilité pendant quelques mois mais ma vie extérieure s’est réarrangée : il y avait peu de situations déclenchantes, peu de remontées de souvenirs douloureux et uniquement personnels, il n’y avait plus la lourdeur des mémoires collectives. Mon vécu s’était allégé.

Depuis quelques mois, à la faveur de ces merveilleuses énergies ambiantes qui facilitent tellement le retour vers soi, mon regard et mon vécu de ces mémoires a évolué. Déjà, ce n’est plus de la faute de l’autre 😉. J’ai conscience d’une partie de l’enchaînement karmique (action/réaction) qui amène une situation difficile et qui réveille des mémoires. Ces enchaînements karmiques sont récurrents ad nauseum… J’ai arrêté de verbaliser ma souffrance par rapport à l’action d’une tierce personne, les gens ne font pas exprès de faire du mal et ils réagissent à mon propre état. Ils sont l’indicateur que j’ai quitté la position d’équilibre. Je l’ai compris car il m’est arrivé de dire des choses désagréables à quelqu’un, choses que je ne pensais absolument pas et je ne comprenais pas comment j’avais pu les exprimer dans un contexte où je n’avais pas été blessée en plus, donc de façon spontanée. Je ne comprenais pas d’où cela venait et la seule source que j’ai trouvée était la peur de cette personne, ses propres insécurités du moment dont je m’étais inconsciemment faite le miroir.

Aujourd’hui, lorsqu’une mémoire douloureuse remonte, je ne fais rien. Elle se libère d’elle même, souvent pendant la nuit. Ensuite, lorsque je revisite consciemment cette mémoire, je m’aperçois qu’elle a perdu son pouvoir effrayant, elle ne déclenche plus rien en moi.


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